Lennart Karl savoure sa première convocation avec les Espoirs, une récompense qu’il attribue à ses performances au Bayern. Fier de porter l’aigle national, il veut donner le maximum et s’intégrer rapidement dans un groupe où il retrouve plusieurs connaissances. Rapide, explosif et capable de repiquer comme de déborder, il joue sans crainte et mise sur son style direct pour s’imposer. Ambitieux, il vise du temps de jeu et continue de travailler, notamment sur son contrôle du pied droit.

Lennart Karl n’a disputé que quelques rencontres avec le Bayern Munich, et pourtant, le pays entier commence déjà à murmurer son nom. Sa première convocation avec les Espoirs allemands n’est pas seulement une étape logique : c’est un signal d’alarme envoyé au reste de l’Europe. Une alerte qui dit clairement : un nouveau phénomène est en train d’émerger, et il ne compte pas attendre son tour.

Car à seulement quelques entraînements sous le maillot national, Karl affiche déjà une maturité déconcertante. On l’a vu franchir les portes du camp des Espoirs sans trembler, comme s’il entrait dans son propre salon. Le sélectionneur lui a confié qu’il « méritait » sa place — une phrase simple, mais lourde de sens. Dans un pays où la concurrence est féroce, où chaque poste est disputé par des monstres d’intensité venus des meilleurs clubs, entendre cela relève presque du choc. Et pourtant, Karl ne s’en vante pas. Il l’assume. Il le respire.

Le jeune Bavarois ne cache pas sa fierté de porter l’aigle sur la poitrine, un symbole qui écrase certains mais galvanise les élus. Lui, ce poids le rend plus léger encore. « Je veux donner le maximum, comme en club », dit-il. Mais ceux qui l’ont vu évoluer savent qu’il ne se donne pas simplement « au maximum » : il explose les limites, qu’elles soient physiques, tactiques ou psychologiques.

Parmi ses atouts, les mots reviennent comme des répétitions inquiétantes pour ses adversaires : vitesse, accélération, insolence positive. Karl ne court pas — il dévore les mètres. Il ne repique pas — il transperce. Et lorsqu’un défenseur croit l’avoir cerné, il est déjà derrière lui. L’une des scènes les plus marquantes de sa jeune carrière reste cette action où il accélère et laisse trois adversaires figés dans un silence glacial, comme si le temps avait choisi de tourner autour de lui seul.

Et pourtant, le plus intrigant, le plus « choquant » peut-être, ce n’est pas son talent, mais sa mentalité. Karl parle sans détour. Il dit ne craindre personne, même les joueurs plus âgés, plus expérimentés, plus réputés. Non pas par arrogance, mais par conviction. Il sait que pour gagner, il doit rester fidèle à son football — un football fait de prise de risque, de spontanéité, de verticalité brutale.

Et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’il avoue encore avoir « un gros point faible » : le contrôle du pied droit. Une confession rare, presque désarmante. Mais lorsqu’on voit la rage avec laquelle il s’entraîne, on comprend que cette faiblesse deviendra bientôt une arme supplémentaire.

Karl ne veut pas seulement être convoqué. Il veut jouer. Être titulaire. Bousculer la hiérarchie. Et ceux qui suivent les Espoirs savent une chose : quand un joueur arrive avec ce feu dans les yeux, impossible de l’ignorer très longtemps.